Le déficit de 381 milliards $ annoncé lundi par la ministre des Finances, Chrystia Freeland, est inquiétant, mais nécessaire selon les partis d’opposition – même les Conservateurs. Leurs préoccupations portent davantage sur le plan de relance de 100 milliards $ sur trois ans qui, selon eux, comprend trop d’angles morts.
Dépenses justifiées
Pour le porte-parole conservateur sur le Conseil du trésor, Luc Berthold, certaines dépenses s’avéraient nécessaires pour aider les Canadiens et les petites entreprises à faire face à la crise.
Mais «on parle d’une dette totale qui va dépasser le billion de dollars [1000 milliards], c’est du jamais vu dans l’histoire du pays, on va en avoir pour des années et des années à rembourser cette dette», nuance-t-il.
Le déficit, dit le porte-parole du Bloc québécois pour les Finances, Gabriel Ste-Marie, est «hyperpréoccupant». Mais si le gouvernement n’a jamais autant dépensé, c’était tout à fait justifié considérant l’ampleur de la crise.
Transparence
L’amplitude des dépenses exige cependant une grande confiance du public envers le gouvernement et celui-ci doit faire preuve de transparence – une transparence remise en question par des scandales comme l’affaire WE/UNIS, selon le bloquiste.