Le ténor québécois Michel Corbeil est un artiste comblé lorsqu’il joue de l’opérette. C’est d’ailleurs ce qu’il fera du 28 décembre au 6 janvier au Toronto Operetta, en interprétant le rôle du jeune peintre bohème Brissard, dans le fameux Comte de Luxembourg de Franz Lehar.
Michel Corbeil a reçu une formation musicale à l’Université McGill et à l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal. Mais il a également suivi des cours de théâtre et de danse et a fini par se tourner vers l’opérette.
«L’opérette est beaucoup plus riche que l’opéra classique, car cela demande des habiletés de chant, de jeu et de danse. Il faut être bon comédien et on chante souvent “à découvert”: il est bien plus délicat de parler dans le silence que de chanter sur de la musique!»
Malheureusement, comme le déplore le ténor, l’opérette est souvent délaissée par le public, car jugée dépassée: «On retrouve dans les opérettes de nombreuses allusions à la politique de l’époque qui ne nous concernent plus désormais. Les oeuvres d’opéra peuvent plus facilement être actualisées. Pour sortir de ce travers, on tente de rajeunir le genre en faisant appel à des metteurs en scène qui viennent de la danse, du théâtre ou du cinéma.»