Après les annonces de possibles compressions budgétaires par le gouvernement manitobain dans le budget de l’Université de Saint-Boniface et le cri d’alerte lancé par l’Acfas à la mi-mai, quel sort financier la pandémie actuelle réserve-t-elle aux universités francophones en milieu minoritaire au Canada?
D’entrée de jeu, la rectrice de l’Université de Saint-Boniface (USB), Sophie Bouffard, tient à mentionner «qu’on a été épargné» par rapport à ce qui s’annonçait.
Le gouvernement manitobain avait sommé les établissements postsecondaires manitobains d’envisager des scénarios pouvant aller jusqu’à 30% de compressions budgétaires, une éventualité qui inquiétait beaucoup l’Acfas. Puis on a parlé de 2% de réduction. Mais tout porte à croire que ce sera finalement une baisse de 1% de l’octroi provincial.
Selon Mme Bouffard, l’USB ne s’en sort donc pas trop mal si on la compare avec l’Université du Manitoba (UM), qui devrait subir des compressions de 4%. La rectrice souligne tout de même «attendre la lettre officielle du ministre de l’Éducation».
Le gouvernement décide
Le président de l’Acfas-Manitoba, Patrick Noël, est plus incisif. «Une bonne nouvelle en cache une moins bonne», évalue-t-il après que le gouvernement de Brian Pallister ait annoncé, le 28 mai dernier, qu’il injecterait quelque 25,6 millions $ en financement ponctuel pour aider les établissements postsecondaires de la province à s’adapter à la réalité post-CoViD-19.