Après les graffitis sur les murs, voilà que surgissent sur les trottoirs et les chaussées d’éphémères inscriptions… botaniques: «armoise», «digitaire pourpre», «laitue sauvage», «marguerite», «lilas», etc.
Des botanistes écrivent à la craie les noms des plantes et arbres urbains, dans le but de rapprocher les citadins de la flore de leurs villes.
Cette initiative qui a germé en France a eu des ramifications dans de nombreux pays européens, comme au Royaume-Uni, où il est pourtant interdit de dessiner sur la voie publique, raconte le journal The Guardian.
Identifier les plantes
En temps de distanciation physique — et de rayons printaniers — cet élan artistique pourrait inspirer de nombreux botanistes amateurs et autres amoureux de loisirs éducatifs.
La contagion française part du projet Belles de bitume de la poétesse nantaise Frédérique Soulard et s’est propagée dans diverses villes, jusqu’à Toulouse où le botaniste Boris Presseq, du Musée d’histoire naturelle de la citée rose, accompagné d’un ami naturaliste, Pierre-Olivier Cochard, identifie les herbes qui poussent entre les craques du trottoir et du bitume.