Andrée Christensen est de ces auteures qui cultivent un certain goût de la discrétion, du mystère. Un goût prononcé pour le symbolique, la mythologie qui ont forgé l’identité de son dernier roman Depuis toujours, j’entendais la mer.
Au coeur de son dernier ouvrage, Andrée Christensen explore une maxime qui est sienne: «Entrer chez les morts, c’est découvrir la vie.» Après quelques recueils de poésie, l’auteure de Vanier signe ici son premier roman, qu’elle présente comme un hommage à ses ancêtres scandinaves, et qui aura nécessité pas moins de six années de travail.
Ce prix, elle l’accueillait donc avec une satisfaction à peine masquée: «Cela m’encourage à continuer à explorer ce genre littéraire. Je voulais sortir de la poésie afin de partager mes réflexions d’une manière différente.» Le jury, composé de trois personnes, comprenait notamment notre chroniqueur Paul-François Sylvestre.
Le Prix Christine-Dumitriu-Van-Saanen est doté d’une bourse de 5000$ grâce à un partenariat avec le Gouvernement du Québec. C’est d’ailleurs toujours en présence d’un représentant du Bureau du Québec à Toronto qu’on dévoile le nom du récipiendaire lors de l’ouverture du Salon du livre.
Daniel Poliquin, prix du Consulat de France
Pour sa part, le romancier et essayiste Daniel Poliquin s’est mérité le Prix du Consulat général de France à Toronto. C’est le Consul général Philippe Delacroix qui a remis le cadre symbolique à l’auteur francophone, soulignant la portée d’«un homme de lettres universel, aux multiples facettes, devenu une institution.»