Un lien entre pollution de l’air et mortalité plus élevée du coronavirus

Journée de pollution à Londres.
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Publié 18/04/2020 par Agence Science-Presse

Une autre bonne raison de laisser la voiture au garage: une étude préliminaire récente suggère un lien entre mauvaise qualité de l’air et mortalité plus élevée en raison du coronavirus.

Une augmentation de l’exposition aux particules fines dans l’air ambiant des villes pourrait, selon ces chercheurs, augmenter les cas de mortalité de la Covid-19 jusqu’à 20 fois plus que ce qui est normalement observé.

L’analyse des décès liés au coronavirus aux États-Unis jusqu’au 4 avril, et l’analyse de la pollution de l’air à travers 3000 comtés couvrant 98% de la population américaine, montrent qu’une augmentation de seulement 1 μg/m3 (1 microgramme par mètre cube) des particules fines serait associée à une augmentation de 15% du taux de mortalité de la CoViD-19.

Affections préexistantes

La majorité des affections préexistantes qui augmentent le risque de décès du CoViD-19 sont les mêmes maladies issues de l’exposition à long terme à la pollution de l’air.

Si les résultats de cette étude devaient se confirmer, ils souligneraient l’importance de continuer à appliquer les règlements sur la pollution atmosphérique, pendant et après la crise du CoViD-19.

Des problèmes respiratoires qui pourraient être fatals pour les patients, souligne The Guardian en rapportant l’étude, pointant les cas plus élevés dans les régions de l’Europe où la pollution est plus grande: le nord de l’Italie ou l’est de la France.

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Moins de pollution

La pollution de l’air affecte de nombreuses villes, mais elle est à la baisse dans la plupart des pays occidentaux, constate le chercheur de l’École Milken de santé publique à l’Université George Washington, Dan Golberg.

Le dioxyde d’azote aurait ainsi considérablement diminué dans le périmètre de grandes villes américaines comme New York, Philadelphie ou Los Angeles: 55% de NO2 en moins ces 15 dernières années – selon une comparaison de données satellites de 2005, 2012 et 2019 – alors que la réduction serait moins remarquable dans des villes comme Beijing, en Chine.

Ces données, préliminaires elles aussi, vont dans le sens d’une précédente étude de son équipe, qui montrait une diminution des ratios de NOx (dioxyde d’azote, un gaz irritant concentré dans les zones urbaines) entre 24 et 51% selon les villes étudiées, de 2006 à 2017.

Avec la diminution des déplacements qu’entraîne le confinement, la qualité de l’air aurait par ailleurs pris du mieux, selon de récents constats. De quoi prendre des notes pour l’après-pandémie, lorsque nous pourrons de nouveau circuler en grand nombre…

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