Doina Iliescu est de ces femmes qui, sans avoir besoin de dire grand chose, expriment déjà beaucoup par le regard et l’attitude. Au premier abord timide, Doina se laisse vite aller au jeu de l’entretien sans jamais en dire ou en faire trop. Directrice de la garderie La Farandole, elle apparaît toute dévouée à un travail qui la passionne.
Née en Roumanie, la jeune Doina grandit et étudie dans la province de Timisoara. Elle explique son arrivée à Toronto il y a 12 ans: «Ça s’est vraiment fait sur un coup de tête. Rien ne me prédestinait à partir. J’avais une bonne situation professionnelle, un bon salaire mais finalement des amis m’ont convaincue de tenter l’expérience.»
Expérience gagnante même si les débuts n’ont pas été faciles: «Je pensais que le français était pratiqué couramment à Toronto. J’ai eu la surprise d’arriver en terre anglophone alors que je ne parlais que très peu l’anglais.»
S’exprimant dans un français quasi-parfait, Doina nous explique que c’est durant sa scolarité en Roumanie qu’elle a appris les préceptes de la langue de Molière.
Un mois après son arrivée dans la province, elle trouvera rapidement du travail au sein de la crèche la Farandole mais aussi au Centre francophone de Toronto. «J’ai voulu travailler tout de suite. J’ai toujours été habituée à travailler donc je ne pouvais pas rester sans rien faire.» Et comme elle l’a toujours voulu, c’est auprès d’enfants qu’elle exerce un travail qu’elle adore: «C’est ce que je veux depuis que je suis toute petite. J’ai fait mes études et j’ai obtenu des diplômes avec ce but: travailler avec des enfants en bas âge.»