L’AFRY fête son premier centre «ON y va» à Markham

«Ce jour est vraiment historique», affirmait vendredi matin John-Mathieu Kerby, membre du conseil d’administration de l’Association des francophones de la région de York (AFRY), lors de l’inauguration officielle d’un premier centre pour l’enfance et la famille ON y va dans l’école élémentaire catholique Sainte-Marguerite-Bourgeoys, à Markham.

Les centres ON y va, financés par la province, sont dédiés à l’accueil et l’accompagnement des familles francophones d’enfants de 0 à 6 ans, et leurs offrent plusieurs services gratuits.

Ouvert du mardi au samedi, le nouveau service dans la région de York permet aux parents et aux enfants d’évoluer dans un lieu ludique, inclusif, sécuritaire et francophone.

«Ces centres jouent un rôle essentiel pour le bon développement de nos enfants», indique le député de Markham-Thornhill à Queen’s Park, Logan Kanapathi, qui participait à la fête.

Besoin réel

La création de ce centre répond à un besoin identifié il y a déjà longtemps, explique Nadia Martins, directrice générale de l’AFRY. Dès 2011, une planification stratégique avait été effectuée afin de connaître les besoins des familles francophones.

Et le besoin est réel, selon le maire de Markham, Frank Scarpitti, qui souligne qu’au moins 4 000 francophones résident à Markham, et qu’ils sont 16 000 dans la région de York en pleine expansion.

En 9 mois d’opération, 98 enfants et 66 parents ont été accueillis et accompagnés au centre ON y va dans l’école Sainte-Marguerite-Bourgeoys.

Faire vivre la culture francophone

Pour le maire, ce centre est une «formidable extension de la culture française et de l’influence francophone avec lesquelles le Canada s’est construit». Il ajoute qu’ON y va est «une manière d’encourager la diversité sur le territoire».

Les services sont gratuits et divers. Ainsi, les parents sont accompagnés par des éducateurs et des éducatrices possédant une formation rigoureuse pour répondre aux requêtes des familles.

Non seulement y trouve-t-on des conseils sur l’éducation et sur l’accouchement, mais aussi des services médicaux, car des infirmières sont ponctuellement disponibles.

Le maire Scarpitti l’affirme: «La langue française et la culture française enrichissent nos enfants. Des enfants qui reçoivent un accompagnement très jeune sont des enfants qui enrichiront ensuite la ville de Markham.»

Coopération d’acteurs multiples

Si l’ouverture du centre francophone ON y va a été rendue possible, c’est grâce à une addition d’acteurs, rassemblés par l’AFRY, qui est ainsi l’opérateur du service.

Markham a d’ailleurs été choisie, car un local accueillant était disponible dans cette école, mais aussi parce que la ville a été «désignée» en 2018 en vertu de la Loi sur les services en français.

Si les premiers résultats encourageants se poursuivent, cela pourrait amener à d’autres ouvertures de centre francophones dans la région, selon Nadia Martins.