Dans son tout dernier roman, Le jour se lèvera, Gabriel Osson tire de l’oubli une des plus téméraires et utopiques aventures pour renverser le régime dictatorial de François Duvalier en Haïti à l’été 1964.
La guérilla de 13 jeunes adultes suit le principe qu’«il n’y a point de liberté sans révolution. Il faut du sang pour améliorer le monde.»
Ces treize hommes sont Max Armand, Jacques Armand, Gérald Brierre, Mirko Chandler, Louis Drouin fils, Charles Forbin, Jean Gerdès, Réginald Jourdan, Yvan Laraque, Marcel Numa, Roland Rigaud, Guslé Villedrouin et Jacques Wadestrandt.
De l’histoire à la fiction
Bien que s’inspirant des faits historiques entourant leur soi-disant révolution, Le jour se lèvera demeure une œuvre de fiction. L’auteur a changé le nom des protagonistes, car il leur prête «des personnalités, un passé et des motivations qui n’étaient peut-être pas les leurs».
Au début des années 1960, les Noirs aux États-Unis sont toujours sous le joug des Blancs. Il n’y a qu’un pas pour que des étudiants à New York leur substitue «la figure des paysans haïtiens et des mulâtres persécutés dans une même opprobre».