Paul Ruban a déjà publié des nouvelles ou des poèmes dans les revues XYZ, Zinc, Mœbius et L’Artichaut, de même que dans des recueils collectifs aux Éditions David et aux Éditions du Blé. Son premier ouvrage solo regroupe trente nouvelles sous le titre Crevaison en corbillard, trente courts récits où se côtoient l’humour noir, la finesse d’esprit et même l’absurde.
Je sais que je ne devrais pas vous dévoiler le dénouement d’une intrigue, mais comme il y a 30 nouvelles, je prends le risque de «gâcher» un peu votre plaisir afin de mieux illustrer comment l’auteur sait camper des personnages ou des scénarios atypiques qui nous rassurent autant sur la bonté que sur la malice de la nature humaine.
La fille de Salvador Dali
Dans la nouvelle Midi pile, une cartomancienne convainc la Cour d’appel d’exhumer la dépouille de Salvador Dali, 20 ans après sa mort, pour un test d’ADN prouvant qu’elle est sa fille. Les journalistes présents remarquent que la moustache du peintre indique toujours dix heures dix. Aucun ne constate que son entrejambe affiche midi pile!
Un texte confirme ce que plusieurs pensent, à savoir que, le président Donald Trump est «le plus nombriliste, le plus mégalo, le plus pompeux de tous les vilains cornichons».
Quant à la nouvelle intitulée Les gifles d’Hermeline, elle aurait pu s’intituler «Giflera bien qui giflera la dernière», car à force de distribuer des baffes retentissantes, Hermeline reçoit une torgnole magistrale.