Nous étions une vingtaine de personnes réunies autour d’une sculpture titrée Pull and Push (tirer et pousser), une œuvre de l’artiste et art-thérapiste Sabrina Landecker.
Invités à marcher autour et à s’adresser à cette sculpture criante de douleurs et de résilience – comme le symbolisent les cadenas ouverts dispersés sur le corps mis à nu de cette femme blessée – nous étions émus par cette interprétation libre de la souffrance.
Stratégies de résilience
«Il s’agit de mieux comprendre la douleur en utilisant l’imagination et la création pour transcender cette réalité. C’est une invitation, à travers l’art et le jeu, pour trouver des stratégies ouvertes et de la résilience face à la souffrance», résume la chercheuse Najmeh Khalili-Mahani du Laboratoire des médias et de la santé (Media Health Lab) de l’Université Concordia et organisatrice du premier évènement Play the Pain («Jouer/déjouer la douleur») organisé récemment dans l’enceinte de l’Université montréalaise.
Avec leurs vitres ouvertes sur la rue, les deux journées d’ateliers et de projets artistiques, en octobre, cherchaient à alerter le quidam.
Mais les activités servaient aussi à éveiller les participants, des étudiants aux chercheurs, sur les possibilités de moduler ses douleurs par le jeu et l’art.