Le 4 août, le Cachemire a été coupé du reste du monde — téléphone et Internet — par le gouvernement indien.
Au début de juin, le gouvernement militaire du Soudan avait utilisé la même tactique lorsque des manifestations avaient commencé à prendre de l’ampleur dans la capitale.
Or, la recherche tend à montrer que, loin de mettre le couvercle sur la marmite, cela peut empirer le problème.
120 coupures depuis janvier
À travers le monde, depuis le début de 2019, il y aurait eu plus de 120 de ces coupures d’Internet organisées par une autorité locale ou nationale (la plupart étant des coupures partielles, pour bloquer l’accès à une plateforme, comme Facebook).
La compilation provient du groupe militant Access Now. Elle est probablement incomplète, les dictatures n’ayant pas tendance à les annoncer publiquement.
Effet contraire
Mais depuis la première coupure à avoir fait grand bruit, celle de l’Égypte en 2011 pendant le Printemps arabe, les données dont on dispose permettent de dire que la tactique a l’effet contraire de celui espéré, selon Jan Rydzak, de l’Universuté Stanford, en Californie.