Le Quebec Community Groups Network (QCGN) fourbit ses armes. Le gouvernement du Québec interdirait à certains de ses membres le port de signes religieux, brouillerait l’accès aux services sociaux et de santé en anglais, et voudrait abolir les commissions scolaires. Le 17 juin, les 60 membres associatifs ont adopté un plan de résistance.
«Le programme du gouvernement constitue une attaque contre les droits de notre communauté», a déclaré le président du QCGN Geoffrey Chambers, après avoir évoqué le 50e anniversaire de la Loi sur les langues officielles. «Ceci constitue un énorme bond en arrière au moment où nous devrions plutôt célébrer notre dualité linguistique.»
Transfert d’écoles
La goutte qui a fait déborder le vase est la décision du ministère de l’Éducation, le 11 juin, de forcer pour septembre prochain le transfert de trois écoles anglaises vers une commission scolaire francophone de Montréal. Il manquerait quelque 3000 places à la Pointe-de-l’île, là où plusieurs écoles de langue anglaise seraient «presque à moitié vides».
Le ministre Jean-François Roberge a invité les communautés à «s’élever au-dessus d’un débat partisan ou linguistique». Mais la promesse électorale de la Coalition Avenir Québec d’éliminer la gouvernance scolaire générait déjà une tension.
Une coalition annoncée avec l’AFO et la SANB
Avec l’appui d’une centaine de personnalités publiques, quelque 25 groupes de la société civile ont lancé, fin avril, l’Alliance pour la promotion de l’enseignement dans les écoles publiques de langue anglaise au Québec.