Éditeur indépendant de livres d’art en France et auteur de six romans et deux pièces de théâtre, Éric Reinhardt se dit «particulièrement sensible aux récits que peuvent me faire des personnes qui me disent qu’elles ont raté leur vie. J’ai toujours eu peur de ne pas être capable de m’accomplir et de me réaliser.»
L’écrivain originaire de Nancy (Lorraine), présent à l’Alliance française de Toronto (AFT) le mardi 28 octobre, confie que ce sont là des doutes qui l’ont, un temps, éloigné de sa vocation.
«J’entretiens une relation extrêmement angoissée avec l’écriture. Je n’arrêtais pas de noircir des carnets, mais je repoussais à plus tard le passage à l’acte, ce moment où l’on se rend compte qu’on ne sait pas écrire. Quand je me suis retrouvé au chômage, j’ai compris que c’était le moment ou jamais.»
Descente aux enfers
Récompensé par trois prix pour L’amour et les forêts, paru en 2014 aux éditions Gallimard, Éric Reinhardt a présenté à son lectorat canadien la genèse du roman.
«C’est la première fois que j’écris un livre dont je n’ai pas imaginé l’histoire», a t-il rappelé.