Depuis quelque temps, le poker est devenu un phénomène de mode. Tout particulièrement le poker en ligne. Le nombre de sites pour jouer ne cesse de croître et, face à la frénésie engendrée, certains États apprécient peu ne pas avoir de contrôle sur cette manne financière. De plus en plus de pays commencent à légiférer sur le sujet avec une certaine difficulté tout de même.
L’engouement lié à la croissance rapide des sites de poker sur Internet a bientôt fait d’atteindre les chaînes de télévision. Les sites de jeux en ligne, interdits l’an dernier aux États-Unis s’étaient alors tourné vers l’Europe pour se refaire une santé. Cela répondait parfaitement au nouveau besoin de promotion pour les sites et permettait de nouvelles rentrées publicitaires pour les chaînes.
En France, le CSA (Conseil supérieur de l’audiovisuel) reproche désormais aux chaînes de télévision de promouvoir les sites de poker en ligne. Ces sites seraient assimilés à des maisons de jeux de hasard, relevant de la prohibition prévue par la loi du 12 juillet 1983 et du 21 mai 1836 relatif aux loteries prohibées.
Concrètement, des mesures restrictives ont déjà commencé à être appliquées. Le 26 mars dernier, Neteller, la plate-forme internationale de transfert d’argent, bien connue des joueurs de poker, a annoncé son retrait des marchés canadiens et turcs. Cette décision a été justifiée par les récentes mesures prises par les «régulateurs», les établissements financiers et les opérateurs de jeux, qui ont «accru les incertitudes planant autour de certaines activités liées aux jeux d’argent en ligne au sein de quelques juridictions», ont averti ses dirigeants.
Il faut dire que Neteller, société de l’Île britannique de Man a déjà eu quelques soucis dans un récent passé. Des joueurs en ligne, basés aux États-Unis, ont dû faire face à d’importants délais lorsqu’ils voulaient retirer de l’argent.