Catherine Sylvestre vient de publier La Vieille Fille et la mort et je parie que son nom vous est probablement inconnu puisque c’est la première fois que Francine Pelletier utilise ce pseudonyme. Auteure de 21 livres jeunesse, de 6 romans pour adultes et de quelques dizaines de nouvelles, Francine Pelletier a remporté divers prix littéraires. Son nouveau roman saura certainement vous plaire.
Catherine Sylvestre est l’auteure, la narratrice et celle qui découvre deux morts dans l’appartement voisin du sien à Laval. Les cadavres sont ceux d’une jeune femme de 22 ans, Maryse, et d’un adolescent de 15 ans, Guillaume. Amateur de romans polar, Catherine est «torturée entre une espèce de voyeurisme pervers et la terrible réalité des événements».
À titre de témoin, elle est légitimement curieuse, mais cela peut-il justifier «l’indiscrétion morbide de la voyeuse»? Taboire! Voilà une bonne question. Le juron préféré de Catherine – vous l’aurez deviné – est «taboire», un mot créé à partir du début de «tabernacle» et de la fin de «ciboire».
C’est le sergent-détective Yves Tremblay qui mène l’enquête, mais Catherine l’appelle le sergent-détect’Yves. Compte tenu que Catherine est l’auteure, la narratrice et la témoin fouineuse, je dois dire que Tremblay laisse tomber un commentaire qui se contredit joliment: «Peut-être que ça vous amuse de jouer au détective, mais on est pas dans un roman.»
Le «personnage» le plus coquin du roman est la perruche blanche Coco qui émet un «Crôôôt’» chaque fois qu’elle laisse tomber une fiente. Un autre personnage coloré est Marco, commis de bibliothèque comme Catherine. C’est un gai aux allures de grande folle. Il y a aussi une lesbienne noire qui a enseigné à l’ado défunté et qui est toute aussi «Miss Marple» que Catherine.