La terre a tremblé au Népal; on s’entretue au Moyen-Orient; le continent africain saigne. Autant de calamités qui ont récemment monopolisé les médias du monde entier. Cette semaine, changement d’aiguillage. Cap sur Cannes: cinéma, cinéma… Bienfaisante grande diversion.
L’incontournable festival du film, ses chefs-d’oeuvre et ses flaflas, ouvre son Palais et ses dépendances cette semaine. Du 13 au 24 mai, produits d’art et de marché entament, sur les écrans et en coulisse, leur impitoyable compétition. Sur le tapis rouge, les vedettes et les autres jouent, qui la séduction, qui l’exhibitionnisme: élégance et mise en marché, charme et affaires, inévitable mariage de raison.
D’une année à l’autre, même immuable rituel: ouverture avec tambours et trompettes, littéralement! Et c’est la montée à l’assaut des célébrissimes 24 marches du Palais des Festivals.
Solitude du monteur de marches
Ascension vers la gloire ou chemin piégé? Jour après jour, de l’ouverture à la clôture, réalisateurs et interprètes des films en compétitions s’exposent.
Au pied des marches, les photographes cliquent, les badauds commentent. Véritable baromètre de la célébrité populaire que cet espace où il convient d’évoluer avec grâce! C’est en ce lieu que se distinguent les stars des aspirants: chorégraphie savamment exécutée sur le rouge parvis par les vedettes bruyamment saluées par la foule, tandis que les néophytes esquissent quelques pas hésitants sous les regards impitoyables des spectateurs de la rue.