La disparition des journaux dans une région pourrait-elle être un facteur expliquant une plus grande polarisation des opinions dans cette même région? C’est l’hypothèse que défendent trois chercheurs en communication et politique dans une étude parue récemment.
Aux États-Unis, plus de 1 800 journaux, petits et grands, ont fermé leurs portes ou ont fusionné avec un autre depuis 2004. Ça fournit un échantillon suffisamment gros pour que des chercheurs essaient de découvrir des corrélations.
Sources nationales polarisées
Or, selon Hitt, Darr et Dunaway: «Alors que les journaux locaux disparaissent, les citoyens se tournent de plus en plus vers des sources nationales pour leur information politique, qui mettent l’accent sur la compétition et les conflits entre les deux partis. Les journaux locaux, par contraste, servent comme source centrale d’information partagée, établissant un ordre du jour commun.»
Il n’est pas clair si leur analyse est «exportable» à d’autres pays.