Qui veut connaître Winston Churchill (1874-1965) peut aisément lire de passionnantes biographies ou plonger dans ses écrits. Il est aussi possible de rire en sa compagnie en l’écoutant enchaîner ses opinions sur divers sujets. C’est ce que propose Dominique Enright dans Les sautes d’humour de Winston Churchill, une petite collection de bons mots, d’aphorismes, de réflexions et de confidences humoristiques.
On sait que Churchill fut premier ministre de Grande-Bretagne durant la Seconde Guerre mondiale, mais on oublie souvent qu’il le redevint dans les années 1950 et qu’il eut une carrière politique aussi longue qu’agitée.
Saviez-vous qu’il a reçu le Prix Nobel? Pas celui de la paix, plutôt celui de la littérature, en 1953, couronnant ses Mémoires sur la Seconde Guerre mondiale et son Histoire des peuples de langue anglaise.
Winston Churchill pouvait s’exprimer dans la langue de Molière, assez pour s’adresser directement aux Français, depuis la BBC en 1940. Il décrit alors Hitler comme «ce monstrueux avorton de la haine et de la défaite», puis ajoute que si on le laisse faire, «toute l’Europe ne sera plus qu’une Bochie uniforme offerte à l’exploitation, au pillage et à la brutalité des gangsters nazis».
Ce grand homme d’État aimait dire que la politique peut être plus dangereuse que la guerre. Pourquoi? Parce que, «à la guerre, on ne peut se faire occire qu’une fois; en politique, maintes et maintes fois.»