Quand la fraîcheur et l’ambition de l’adolescence jouent avec les rêves brisés du monde adulte, une vulnérabilité émerge. Avec trois adolescents de Toronto et deux acteurs professionnels sur scène, Impatience, mis en scène par Anne-Marie Ouellet, brouille les pistes entre vérité et performance.
La pièce sera présentée par le Théâtre français de Toronto de façon intensive au Berkeley Street Theatre les jeudi 28 février et vendredi 1er mars. Trois représentations seront réservées pour des groupes scolaires et une représentation sera ouverte au grand public (celle du vendredi soir).
Une présence brute
Lorsqu’elle a commencé à travailler sur ce projet, Anne Marie Ouellet ne pensait pas du tout faire une pièce de théâtre pour adolescents. Elle travaillait avec sa nouvelle compagnie L’eau du bain à la recherche d’une présence plus authentique sur scène lorsqu’on lui a proposé par hasard d’organiser des ateliers pour les jeunes.
C’est dans ces ateliers qu’elle a découvert leur état de présence à l’état brute. «J’ai eu envie de voir comment je pouvais la théâtraliser sans la dénaturer», raconte-t-elle.
Sur scène deux adultes rencontrent trois adolescents et de cette rencontre un dialogue intergénérationnel jaillit. «Il y a un clash entre les deux, et on n’essaye pas de l’occulter. Il est présent, il est là et il fait partie du spectacle.»