Une riche programmation pour la première foire anglophone du livre

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Publié 26/08/2014 par Charlotte Dupon

On en sait un peu plus sur la première «foire du livre» de Toronto, Inspire! Toronto International Book Fair depuis l’annonce de sa programmation mercredi dernier.

Mélange de festival d’auteurs, de rendez-vous des éditeurs et de grand marché de livres, dans la tradition des salons du livre francophones, cet événement qui se déroulera du 13 au 16 novembre annonce un programme très dense.

En effet plus de 400 auteurs canadiens et étrangers se retrouveront au Salon international du livre de Toronto, au Palais des congrès de Toronto. Des grands noms de la littérature de l’anglosphère seront présents, dont Anne Rice (vampires, momies et sorcières), William Gibson (anticipation), la médecin légiste Katy Reichs et l’incontournable Margaret Atwood.

Ce salon du livre se veut représentatif du cosmopolitanisme de Toronto. On y retrouve donc des auteurs italiens (Joe fiorito, Carole giangrande), mais aussi indiens (Navtej sarna) et latino-américains (Martha Batiz Zuk, Ismael Sambra, Beatriz Hausner). De plus, il y a une partie du salon réservée à la littérature des Premières Nations.

Quant à la partie francophone de Inspire!, elle est bien présente avec une dizaine d’auteurs et, selon la responsable Karine Boucquillon, au moins quatre éditeurs.

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Comme nous l’explique John Calabro, un des directeurs de l’événement, il y aura plusieurs sessions de présentation d’auteurs québécois.

«On est très fière de recevoir deux auteurs québécois très populaires: Patrick Sénécal et Marie Laberge». Des auteurs franco-ontariens seront aussi au rendez-vous, avec une présentation des cinq finalistes du prix du gouverneur général pour des livres d’enfants et la Torontoise Marguerite Andersen.

Trouver des auteurs francophones, avec le salon de Montréal le week-end d’après, ce n’a pas été simple nous confirme le directeur: «c’est un problème, à l’automne, il y a beaucoup de festivals et pour les francophones, c’est encore plus compliqué, parce que les maisons d’édition font des circuits, de tous les festivals de l’automne et c’est difficile de trouver un moment où on peut satisfaire tout le monde».

Dans les prochaines années, ils veulent essayer de faire venir des auteurs francophones indépendants. Pour eux, le but est toujours de réunir les grands auteurs et des auteurs qui débutent.

John Calabro nous explique qu’il a toujours désiré créer des ponts entre francophones et anglophones en Ontario.

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Quant à son positionnement par rapport au Salon du livre de Toronto, qui aura lieu du 4 au 7 décembre à la Bibliothèque de référence, il nous explique qu’il n’y a pas de concurrence entre les deux: «on présente deux choses différentes, nous on est vraiment un salon qui se revendique international, on a seulement une partie francophone alors qu’eux ils sont centrés sur la francophonie, ils sont installés depuis 22 ans, ils savent ce qu’ils font».

Valéry Vlad, le président du Salon du livre de Toronto, nous confirme que les deux salons ne sont pas concurrents. «Le salon Inspire! est très varié avec une quantité d’auteurs incroyable. Nous choisissons de nous centrer chaque année sur un thème, on trouve cela plus cohérent». Cette année, le Salon du livre marquera les 400 ans de présence francophone en Ontario.

Néanmoins, le président du Salon du livre ne cache pas sa crainte que les francophones n’aient pas la place qu’ils méritent dans le nouveau salon Inspire!. «Vouloir représenter le multiculturalisme, c’est très bien, mais parfois cela peut faire perdre certaines cultures dans la masse, et je ne veux pas que les francophones n’aient pas la place qu’ils méritent dans ce pays bilingue»…

Pour plus d’informations sur le festival Inspire!, rendez-vous sur leur site internet: www.torontobookfair.ca

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