Les règles adoptées et la mécanique en place, le député Robert Falcon-Ouellette n’a pas attendu pour faire le premier discours en langue autochtone interprété devant les parlementaires. Dès la rentrée du 28 janvier aux Communes, «le premier jour où c’était permis, je ne voulais pas attendre», a déclaré le libéral de Winnipeg-Centre
«Nous avons mis le système d’interprétation en place dans la nouvelle Chambre et nous avons le droit de l’utiliser selon les règlements adoptés en décembre», souligne Robert Falcon-Ouellette. «Alors j’ai décidé de me prévaloir de mon droit. On a changé le cours de l’histoire pour les langues autochtones du Canada.»
Il avait aussi parlé en cri à la Chambre l’an dernier, mais aucun service d’interprétation n’étant en place, le geste était symbolique:
Au moment de s’exprimer cette semaine, le député dit avoir pensé à ses ancêtres et à ses enfants. «J’avais le sentiment de répondre aux demandes et attentes des ancêtres. J’ai une responsabilité d’assurer la survie de la culture et une partie de la culture, c’est la langue. On fait ça aussi pour nos jeunes enfants de toutes les communautés autochtones.»