La population franco-ontarienne n’est pas au bout de ses peines face aux coupes dans les services en français, préviennent les experts.
Le gouvernement provincial de Doug Ford pourrait sabrer dans les services en français en santé et en éducation, et ainsi raviver le mouvement de la Résistance, discret depuis les manifestations de décembre. Également, les milieux culturel et artistique craignent le pire.
Rappelons que l’année 2018 s’est terminée en queue de poisson pour la population franco-ontarienne. Le Commissariat aux services en français, l’Université de l’Ontario français, le Conseil des arts de l’Ontario: les annonces de coupes se sont succédées, ce qui a donné lieu à un mouvement de résistance puissant chez les francophones et francophiles de la province.
La professeure adjointe au département de science politique du Collège militaire royal du Canada à Kingston, Stéphanie Chouinard, prédit que les onze prochains mois risquent d’être tout aussi sombres pour les Franco-Ontariens.
Les RLISS dans la mire
De grandes institutions pourraient fort bien passer dans le tordeur du gouvernement Ford. C’est le cas notamment des réseaux locaux d’intégration des services de santé (RLISS) – et leurs «entités» consultatives francophones – qui risquent carrément de disparaitre pour être remplacés par cinq organismes.