Depuis lundi, l’exposition Regalia, fierté autochtone s’affiche à l’observatoire principal de la Tour CN. Tout y est pour attirer le regard des touristes fascinés par la vue de Toronto: des tissages colorés, des plumes, des broderies, mais surtout des histoires, celles de trente danseurs et danseuses de pow-wow issus de quatorze nations autochtones, racontées en images et en mots par Roland Lorente et Aline Saffore.
Pour les deux auteurs, être exposé dans le plus haut observatoire en Amérique du Nord a une symbolique bien particulière. «C’est une façon de mettre les enjeux autochtones au sommet», explique Aline.
Depuis 2015, l’exposition est diffusée dans différentes universités et galerie du Québec. Pour Aline, cette visibilité est un honneur, parce que, comme elle le précise, «les membres des communautés autochtones n’ont pas nécessairement les mêmes opportunités de se faire voir».
À la découverte des Premières Nations
Ce qui a poussé Roland et Aline à se rendre de pow-wow en pow-wow pendant cinq ans de leur vie, c’est la curiosité.
En tant qu’immigrants (de France) au Canada, ils ont eu envie de découvrir les premières nations qui habitent leur terre d’accueil. «On a eu envie d’aller au-delà des clichés et de vraiment faire leur rencontre pour apprendre à connaître les traditions et découvrir des aspects de leur culture qui nous était inconnue», précise Roland.