Lorsqu’une institution internationale comme l’Organisation des Nations Unies (ONU) a le français à la fois comme langue de travail et comme langue officielle, on s’attend à ce que ses documents soient disponibles dans cette langue, surtout lorsqu’ils concernent un pays francophone.
Or, six mois après l’adoption, par le Comité des droits de l’homme de l’ONU, de constatations impliquant le Canada, les 18 pages du document ne sont toujours pas disponibles en français. Qui devrait intervenir pour dénoncer cette injustice?
Ministre, ambassadeur, députés, sénateurs?
La ministre des Affaires mondiales du Canada, Chrystia Freeland, et notre ambassadeur à l’ONU, Marc-André Blanchard, devraient-ils intervenir publiquement pour défendre le droit des Canadiens d’expression française et des médias de langue française à accéder en français à la documentation des Nations Unies?
Le Canada contribue au financement de l’ONU et à plusieurs de ses programmes, campagnes et initiatives. Notre gouvernement devrait-il intervenir?
Les membres du Comité des affaires étrangères et du développement international de la Chambre des communes, et ceux du Comité des affaires étrangères du Sénat, devraient-ils intervenir? Les organismes de la société civile, comme l’Association canadienne pour les Nations Unies, devraient-ils rester indifférents?