L’année 2014 marque le centenaire du naufrage du paquebot Empress of Ireland. Cette tragédie du 29 mai 1914 est vite tombée dans l’oubli, éclipsée par les atrocités de la Première Guerre mondiale qui éclate deux mois plus tard, et par l’énorme attention médiatique accordée au naufrage du Titanic, survenu en 1912.
Comme l’histoire de la plus grande catastrophe maritime du Canada n’a jamais été mise en scène par Hollywood, le Musée canadien de l’histoire à Gatineau (anciennement le Musée canadien des civilisations) nous invite jusqu’au 6 avril prochain à plonger au cœur de ce naufrage survenu dans le fleuve Saint-Laurent, où plus de mille passagers perdirent la vie en moins de quinze minutes.
L’exposition comprend cinq zones: Bienvenue à bord!, La vie à bord, La catastrophe, Les conséquences, Commémoration et héritage. Le visiteur peut écouter des enregistrements sonores de lettres et de journaux intimes des survivants, voir des instruments de navigation et plusieurs photos, ainsi que des pièces de porcelaine et d’argenterie. Il y a même un ensemble de sculptures, de tableaux, de monuments et d’écrits qui rappellent et résument la tragédie et ses conséquences.
Considéré comme l’un des meilleurs navires de la flotte de la Canadian Pacific Railway, l’Empress of Ireland a transporté des dizaines de milliers de passagers entre le Canada et la Grande-Bretagne au début du XXe siècle.
Aux petites heures du 29 mai 1914, sur un fleuve Saint-Laurent enveloppé d’un épais brouillard, le charbonnier Storstad heurte par le travers l’Empress qui coule en moins de quinze minutes, causant la mort de 1 012 personnes (sur un total de 1 477 passagers et membres d’équipage).