150e anniversaire de naissance de Richard Strauss

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Publié 10/06/2014 par Gabriel Racle

Le compositeur et chef d’orchestre allemand Richard Strauss porte un nom prestigieux, celui des Viennois Johann père et fils, Josef et Eduard, auteurs entre autres de valses et de polkas toujours jouées, ainsi que du Beau Danube bleu (Johann fils), mais il n’est pas de cette lignée.

Richard Strauss est né il y a 150 ans, le 11 juin 1864, dans la ville allemande de Munich, capitale de la Bavière. Il va subir l’influence musicale de son père qui, de premier corniste au théâtre royal, devient professeur à l’Académie de musique de la ville et musicien de la Chambre du roi en 1873.

Dès 1868, Richard suit des cours de piano et deux ans plus tard, des cours de violon. Il accompagne sa mère aux concerts et aux opéras.

Sa scolarité primaire terminée, il entre au Ludwigsgymnasium (école secondaire) en 1874 et suit des cours de composition musicale et d›instrumentation. En 1880, il compose une Symphonie en ré mineur, exécutée à l’Opéra de Munich en 1881, et publie sa première œuvre, Festmarsch pour grand orchestre (Marche solennelle…) composée en 1876.

Influence wagnérienne

Richard obtient son Abitur, diplôme de fin d’études secondaires, et entre à l’université de Munich en 1882, pour étudier la philosophie, l’esthétique et l’histoire de l’art. Cette année-là, son père l’emmène à Bayreuth assister à l’opéra Parsifal de Wagner, dans lequel il joue. Il déteste la musique de Wagner qui séduit pourtant Richard.

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Richard compose et plusieurs de ses œuvres sont jouées en Allemagne, dont la Sonate pour violoncelle et piano à Dresde et Berlin en 1883, la Sérénade pour instruments à vent à Munich en 1884, et la Symphonie en fa mineur qui est donnée à New York.

Comme on peut le lire dans Richard Strauss and Wagner: «Les premières œuvres de Strauss montrent clairement jusqu’à quel point il était déjà envoûté par Wagner.» (Internet) En 1886, ayant assisté à Bologne à une répétition de Tristan und Isolde, il s’était exclamé: «C’est le plus splendide opéra bel canto».

Comme on peut le lire dans Richard Strauss and Wagner: «Les premières œuvres de Strauss montrent clairement jusqu’à quel point il était déjà envoûté par Wagner.» (Internet) En 1886, ayant assisté à Bologne à une répétition de Tristan und Isolde, il s’était exclamé: «C’est le plus splendide opéra bel canto».

Carrière musicale

En 1885, il est à Meiningen, capitale du duché de Saxe-Meiningen créé en 1680, invité comme second chef de l›orchestre du duc Georges II, par le titulaire du poste, Hans von Bülow.

Après le départ de celui-ci en 1885, Strauss dirige la musique ducale. En 1886, de retour d›Italie, il devient troisième chef d›orchestre à l’Opéra de Munich. Il repart pour l›Italie en 1887 et compose ses premiers poèmes symphoniques, Aus Italien (D’Italie, 1886)et Don Juan (1889) et rencontre la cantatrice allemande Pauline de Ahna qu’il épousera en septembre 1894. Elle lui sera une importante source d’inspiration.

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Entre temps, on le retrouve à Bayreuth, à la cour du duc, en voyage: Grèce, Égypte, Sicile. En 1893, il compose son premier opéra, Guntram. En 1896, de second chef d’orchestre il devient titulaire du poste à l’Opéra de Munich et chef de l’orchestre philharmonique de Berlin, puis de l’Opéra de Berlin en 1898.

Fonctions et œuvres

Désormais, Richard accumule les fonctions: chef d’orchestre, maître de chapelle, professeur à l’Académie des arts de Berlin. Il fait des tournées: Paris, Vienne où il s’installé, États-Unis. Il abandonne ses fonctions en 1924 pour s’adonner à la composition.

Il compose des opéras, Intermezzo (1924), Die ägyptische Helena (Hélène l’égyptienne) (1928), Arabella (1933), Die schweigsame Frau (La Femme silencieuse) (1935), Friedenstag (Jour de paix) (1938), Daphne (Daphné) (1938), Die Liebe der Danae (L’amour de Danaé) (1940).

S’y ajoutent des œuvres orchestrales, Deuxième concerto pour cor (1943), Sonatine en mi bémol majeur pour 16 instruments à vent (1944), Concerto pour hautbois en ré (1945), Métamorphoses pour 23 cordes (1945), des chœurs a cappella, de la musique de chambre, des œuvres pour piano et plus de 200 Lieder.

Après la guerre

Au lendemain de la guerre, Richard Strauss est quelque peu inquiété par les processus de dénazification. Il n’a jamais manifesté quelque adhésion à l’idéologie nazie, ni fait preuve d’antisémitisme.

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Mais il a salué chaleureusement Goebbels, ministre de la Propagande, composé l’Hymne olympique des jeux de Berlin (1936), composé une musique festive pour les 2600 ans du Japon, allié de l’Allemagne, dirigé «la Chambre de musique du Reich».

Il s’est opposé à Goebbels au sujet du nom de Stephan Zweig. Mais il est reconnu coupable d’avoir participé à la vie culturelle de son pays durant la guerre.

Strauss compose encore quelques œuvres, comme la Sonatine pour seize instruments à vent (1845), les Quatre derniers lieder pour soprano et orchestre (1948).

Il meurt le 8 septembre 1949, à 85 ans, dans sa villa de Garmisch-Partenkirchen.

Succès durable

«Strauss est un des compositeurs les plus joués aujourd’hui. Sa musique reste très populaire: ses lieder, dont le fabuleux Morgen, ses poèmes symphoniques (de Don Juan à Une vie de héros en passant par le fameux Ainsi parlait Zarathoustra), et surtout ses opéras».(d’après Nicolas Blanmont, La Lib, janvier 2014)

Auteur

  • Gabriel Racle

    Trente années de collaboration avec L'Express. Spécialisé en communication, psychocommunication, suggestologie, suggestopédie, rythmes biologiques, littérature française et domaine artistique. Auteur de très nombreux articles et d'une vingtaine de livres dont le dernier, «Des héros et leurs épopées», date de décembre 2015.

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