L’ajout de nouveaux élus du Parti démocrate au Congrès, aux élections de mi-mandat, ne contredit pas la tendance lourde favorable au populisme aux États-Unis et dans d’autres démocraties occidentales.
«La grande question est de savoir si ces populismes seront nationalistes conservateurs comme celui de Donald Trump, ou socialistes comme celui de Bernie Sanders.»
L’un et l’autre exploitent des difficultés réelles et un mécontentement profond remontant à la crise financière de 2008-09, qui a vu les «élites» économiques et politiques protéger leurs intérêts au détriment de ceux du «peuple». Les grands idéaux, comme ceux qui sous-tendent la Constitution américaine, sont devenus inopérants.
Promesses vides
C’est ce qu’expliquait la semaine dernière Steve Bannon, l’ex-stratège controversé de Donald Trump, sur la scène du Roy Thomson Hall de Toronto, lors de sa participation à un débat Munk de l’Université de Toronto face à l’intellectuel conservateur David Frum, qui a notamment été conseiller de George W. Bush.
Selon Frum, les citoyens finiront par constater le vide des promesses populistes et reprendront goût pour des dirigeants plus honnêtes et compétents.