Chaque visage porte une histoire. Certains nous marqueront, d’autres n’imprimeront pas nos mémoires, quelques-uns s’effaceront progressivement. Une chose est sûre, si vous passez les portes de la galerie Thompson Landry à la Distillerie ces prochains jours, vous ne serez pas prêts d’oublier ceux des personnages, aussi curieux soient-ils, de l’artiste montréalais Sylvain Coulombe.
Confusion. C’est un peu ce que l’on peut ressentir à la vue de ces étranges personnages.
Fatigués, usés, aux corps déformés, marqués par la vie et par le temps. Ils vous fixent d’un œil attentif et profond, dans un large silence, comme s’ils pouvaient lire en vous, mieux que vous ne pourriez le faire à leur égard.
Froideur, souffrance? C’est un peu la première impression. Mais il suffit de regarder plus attentivement, pour voir ces personnages d’un autre œil. Parce qu’en fait, ils vous renvoient à votre propre histoire.
«J’adore ce qui est vieux, ce qui a vécu. Ces personnages portent sur eux les traces du temps, sur les corps, sur la vie, et les histoires qui vont avec.