Bien des gens redoutent d’être exposés involontairement à la fumée secondaire du cannabis de peur d’échouer à un test de dépistage ou d’être «stone» sans le vouloir. Ces craintes sont-elles fondées?
Encore peu d’études à ce sujet
En raison de son illégalité, les études scientifiques sur le THC, l’une des composantes chimiques actives du cannabis, étaient jusqu’ici assez rares, de petite taille et souvent de faible qualité.
«Suite à l’analyse de quelques études originales portant sur les effets sanitaires de la fumée secondaire de cannabis, nous constatons que la majorité d’entre elles présentent plusieurs limites», expliquent conjointement les chercheurs Patrick Poulin, Jean-Marc Leclerc et Annie Montreuil, de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ).
Même si les conséquences d’une exposition passive au THC présent dans la fumée secondaire du cannabis sont encore méconnues, quelques éléments se dégagent tout de même des études portant sur les effets physiques et psychologiques pouvant découler d’une telle exposition.
Dépistage positif : possible, mais il y a des limites
Une revue de la littérature, publiée en 2017 dans le Journal de l’Association médicale canadienne (CMAJ) et dont les conclusions sont basées sur 15 études expérimentales dont la qualité est jugée de «faible à bonne», nous apprend que l’exposition à la fumée secondaire du cannabis peut mener à la présence de THC dans les fluides corporels des non-fumeurs.