Le romancier Blaise Ndala, originaire d’Ottawa, a lancé la série Croisée des mots, jeudi soir, à la Bibliothèque publique de Toronto. La rencontre littéraire était animée par Gabriel Osson, écrivain torontois et président de l’Association des auteures et auteurs de l’Ontario français.
Né de parents enseignants en République démocratique du Congo (ex-Zaïre), Ndala a attrapé le «virus de l’écriture» dès l’école primaire. Il écrivait des poèmes et de courtes nouvelles au lieu de faire ses devoirs d’arithmétique.
J’écrivais juste pour m’amuser
À l’école secondaire, le jeune Blaise écrit des saynètes et est choisi pour jouer le rôle d’un avocat blanc dans une pièce sur l’apartheid en Afrique du Sud. Il deviendra avocat. «Je n’ai jamais rêvé de devenir écrivain, j’écrivais juste pour m’amuser.»
En 2007, Blaise Ndala arrive au Canada et rencontre une anglophone bilingue, qui devient sa compagne et découvre le manuscrit de J’irai danser sur la tombe de Senghor. Elle le pousse à soumettre le texte à un éditeur.
Coup de pouce de Danny Laferrière
Ndala raconte qu’il avait alors de sérieux doutes sur la qualité de son écriture. Il avait besoin d’un encouragement et celui-ci est venu de Danny Laferrière, au point où le manuscrit est finalement présenté à deux prestigieux éditeurs: Albin Michel et Gallimard.
Comme une réponse tarde à venir, l’auteur se tourne vers les Éditions L’Interligne, à Ottawa, et reçoit rapidement un contrat… qu’il signe quelques semaines avant une offre d’Albin Michel.