Hélène Desjardins, l’auteure de Rira bien qui rira le dernier crée un personnage qui est une romancière de polars nous racontant trois meurtres (réels, cette fois), depuis la prison où elle incarcérée. Le roman a trois volets qui correspondent à chaque homme assassiné.
Hélène Desjardins joue sur le réel et l’imaginaire dans cette œuvre de fiction. Sa romancière est-elle coupable ou nom? La réponse, bien entendu, vient à la toute fin du récit, dans une deuxième et courte partie.
Les trois meurtres sont racontés avec brio. Jean, le premier à périr, est un rare manipulateur. «Machiavel est un ange, comparé à lui.» Robert, le deuxième à être éliminé, cherche une mère porteuse parce qu’il «joue dans l’autre l’équipe» (il est gay). Denis, la troisième victime, n’a pas besoin d’extravagance car il sait ce qu’il a dans son pantalon et il excelle dans l’art de se servir de «son missile… de sa torpille».
La romancière s’avère une nymphomane dont la devise se résume à: «Pour moi, avec moi, en moi… Choisissez.» Les descriptions d’ébats ou d’orgies sont tantôt corsées tantôt crues. Attendez-vous à voir la romancière salope «faire son ti-galop» sur un «manche» jusqu’à hurlement.
Dans La Dérive des jours, son premier roman, Jonathan Gaudet imagine une catastrophe digne du déluge biblique.