Cinéfranco met à l’honneur les réalisations canadiennes

Les cinéphiles ont rendez-vous du 5 au 13 octobre au Carlton

La Bolduc
Debbie Lynch-White, dans le rôle de La Bolduc, un film de François Bouvier.
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Publié 28/09/2018 par Claire Gillet

Les cinéphiles francophones pourront se retrouver du 5 au 13 octobre au cinéma Carlton pour la 21e édition du festival grand public de Cinéfranco.

Marcelle Lean, la directrice artistique, se félicite de proposer une offre de films plus conséquente cette année, et également plus locale.

Origami en ouverture

Au total, 19 longs-métrages seront projetés au cours de la semaine. Parmi eux, trois sont des films québecois (Origami, La ucuc, 1991) et l’un a été produit en Ontario (Noël en boîte).

Bien qu’en minorité parmi les nombreux films français, ces réalisations sont mises à l’honneur, puisque Origami est le film d’ouverture du festival et 1991 le film de clôture. Ricardo Trogi, le réalisateur de ce dernier, se déplace pour l’occasion.

Le public pourra également découvrir 9 courts-métrages issus de l’Ontario et du Nouveau-Brunswick mercredi 10 en soirée. Jocelyn Forgues, le réalisateur de l’un d’entre eux (Au bout du compte), ainsi que de Noël en boîte, sera présent.

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On attend également Léa Pascal (Le combat), Claudia Hébert (Roadmap et Petites failles) et Marcel Grimard (La grue) qui viendront présenter leurs projets respectifs.

Marcelle Lean, directrice artistique et générale de Cinéfranco.

19 thriller et comédies

Cette année, Marcelle Lean a choisi un thème qui contraste avec ceux des années précédentes. Au programme: thrillers, policiers et polars.

«J’ai vu beaucoup de très bonnes séries policières cette année et je me suis dit que ce serait bien de partager cette thématique avec le public», nous confie-t-elle.

Après discussion, les cinéphiles de Cinéfranco ont finalement choisi de sélectionner quelques comédies pour ne pas trop accabler les spectateurs.

Si le festival ne comptait l’an passé que 16 films, 19 seront projetés lors de cette nouvelle édition.

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«Après avoir connu quelques difficultés financières, nous tentons de rebâtir le festival grand public. Nous proposons donc plus de films dans une salle plus grande et nous avons élaboré une campagne de marketing différente. En revigorant le festival, nous espérons attirer le public!»

Les femmes au cinéma

«Le Festival International du film de Toronto (TIFF) a mis cette année à l’honneur les femmes réalisatrices, suite aux récents scandales de harcèlement sexuel. Sans le vouloir, on s’est rendu compte que chez nous aussi, les femmes sont bien représentées! On est dans l’air du temps», se ravit Marcelle Lean.

En effet, de nombreux films et courts-métrages de réalisatrices sont à l’affiche, et plusieurs s’intéressent à la condition féminine.

Prendre le large suit le parcours d’une ouvrière textile, dont l’entreprise est délocalisée au Maroc et qui entame une vie chaotique dans ce pays qu’elle ne connaît pas. Le film sera co-présenté par l’Association marocaine de Toronto, et le public sera invité à échanger avec les représentants.

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De la même façon, l’association Argana, composée de femmes maghrébines qui défendent la condition des femmes immigrantes, viendra co-présenter le film La belle et la meute. En Tunisie, Mariam est jugée coupable d’avoir été violée. Il s’agit d’une véritable quête pour la dignité et la justice dans un univers machiste.

La Bolduc met en scène la vie et l’oeuvre de Mary Travers, plus connue sous son nom d’actrice, qui connaît un succès fulgurant dans les années 30. Sa carrière change alors profondément sa vie familiale.

La comédie dramatique C’est tout pour moi raconte le chemin de croix que vit une jeune humoriste avant de monter sur scène et rencontrer le succès. Le film sera co-présenté par Stand up girl, un organisme qui aide les aspirants chanteurs et humoristes à monter sur scène.

Dans Comme des garçons, le journaliste Coutard et la secrétaire du quotidien Le Champenois luttent contre les préjugés pour organiser le premier match de soccer féminin en France.

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Grosses vedettes

«De nombreux films n’ont pas besoin de beaucoup de marketing, ils se suffisent à eux-mêmes!», s’amuse Marcelle Lean.

Le retour du héros, avec Jean Dujardin, est l’un d’eux. Élisabeth invente les exploits héroïque du Capitaine Neuville, séducteur crapuleux disparu au grand désespoir de sa sœur. Cependant, le retour de ce dernier bouleverse ses plans.

De la même façon, la dernière comédie de Dany Boon, La Ch’tite famille, a connu un gros succès dans le box-office français et ramène avec elle sa réputation. Suite à un accident, Valentin, un célèbre architecte parisien, perd la mémoire et redevient le ch’ti prolétaire de ses origines.

Au revoir là-haut est également un pari qui semble déjà gagnant pour Marcelle Lean. Non seulement son acteur principal, l’argentin Nahuel Pérez Biscayart, collectionne les récompenses pour ses différents rôles et est l’un des acteurs francophones les plus en vogue mais Albert Dupontel a également reçu le césar du meilleur réalisateur pour ce film.

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Deux rescapés des tranchées, l’un dessinateur de génie, l’autre modeste comptable, décident de monter une arnaque aux monuments aux morts. Dans la France des années folles, l’entreprise va se révéler aussi dangereuse que spectaculaire.

Petit Paysan, quant à lui, a tout de suite plu à Marcelle Lean. «Quand j’ai vu ce film pour la première fois, j’ai su qu’il fallait que je l’intègre dans le festival», raconte-t-elle.

Récompensé par le césar du meilleur acteur, le césar de la meilleure actrice dans un second rôle et le césar du meilleur premier film, ce drame s’intéresse à la difficile réalité d’un agriculteur dont l’une des vaches est infectée par une épidémie et qui ne peut se résoudre à perdre tout son troupeau.

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