Le trafic d’ivoire d’éléphant ne semble pas ralentir, au contraire. Et pour le contrer, il faut mieux connaître les routes des contrebandiers: car si c’est toujours utile de faire des saisies d’ivoires ici et là en Asie, ce serait encore mieux de savoir où l’éléphant a été tué.
À cette fin, les autorités placent à présent leurs espoirs dans une «police scientifique», dont les techniques n’ont rien à envier aux vedettes des téléséries policières CSI.
Première étape: récolter des crottes d’éléphants à travers l’Afrique pour établir une «carte» de leur ADN. Ce travail, qui avait lentement commencé à la fin des années 1990, est devenu suffisamment précis pour retracer l’origine d’une défense à 300 km près.
Deuxième étape: identifier l’ADN dans les défenses d’éléphant saisies par différentes forces policières d’Asie et découvrir ainsi leurs lieux d’origine. Les saisies de la dernière décennie permettent d’identifier deux «points chauds», l’un entre le Gabon et le Congo, et l’autre en Tanzanie.