Ses films se situent aux confins du biologique, du sexuel et du psychologique. Sa caméra tourne autour des corps, explore leur transformation, leur mutilation. L’œuvre de David Cronenberg est foisonnante. Les thèmes qu’il parcourt l’ont conduit à devenir le maitre du genre «body horror», littéralement «l’horreur du corps».
De The Fly à Dead Ringers en passant par A History of Violence et A Dangerous Method, Cronenberg a établi un univers qui lui est propre, visuel et contrôlé.
Le TIFF a décidé de lui rendre hommage à travers le Cronenberg Project. Plus qu’une simple rétrospective, cet événement comprend aussi une exposition, David Cronenberg : Evolution, qui dure de novembre à janvier, et ambitionne de faire voyager le visiteur dans l’esprit du réalisateur torontois. Comprendre ses films, sa manière de tourner ainsi que ses problématiques.
«Au fil du temps, on a collecté des objets qu’utilise David dans ses films. C’était devenu une évidence que quand le festival aurait son propre bâtiment, il aurait son exposition», déclare Piers Handling, le directeur du TIFF. Le TIFF propose également des expériences interactives, comme un musée virtuel.
L’exposition est divisée en trois sections. La première Who is my creator? concerne les premières œuvres du réalisateur, de Stereo à Videodrome. «Ses personnages sont des scientifiques qui font toutes sortes d’expériences», commente Piers Handling.