Un peu moins connu que son compatriote Henning Mankell, le romancier suédois Hakan Nesser inaugure, avec Homme sans chien, une série d’enquêtes policières. Comme Mankell, il commente aussi la scène sociale de son pays en s’intéressant au tissu et aux mécanismes de la société suédoise actuelle.
Le roman couvre une période d’un peu plus d’un an et met en scène les membres d’une famille moyenne réunie à Kymlinge – l’archétype de la petite ville de province suédoise – pour célébrer les 65 ans du père et les 40 ans de sa fille aînée.
La fête se déroule juste avant Noël, dans une atmosphère un peu tendue, car le fils Robert a récemment défrayé les manchettes suite à sa participation à une émission de téléréalité où il a été filmé en train de se masturber au clair de lune.
Tout le monde s’est donné le mot pour ne pas soulever cette affaire qui a précipité les membres de la famille Hermansson «dans le bourbier de la honte».
Un double incident va d’ailleurs les accaparer le lendemain de la petite fête: Robert rend visite à une ancienne camarade de classe et disparaît; le neveu Henrik avoue son homosexualité à sa tante et disparaît. Y a-t-il un lien entre ces deux disparitions?