Dans ma hutte en bambou sur pilotis, j’écoute la pluie tomber sur la forêt. A l’abri de ma moustiquaire, je m’interroge : les craquements furtifs proviennent-ils d’un animal sauvage qui rôde autour de nos habitations ou appartiennent-ils à la portée de poules et poussins qui a élu domicile sous ma hutte?
Dans cet environnement dominé par le vert et la pluie, tout est nouveau, source de curiosité et parfois d’inquiétude.
Je n’ai appris que cet après-midi que le gros scorpion noir qui me toisait dans la cabine de douche n’était pas mortel puisqu’il n’était pas orangé. Ici, me dit tranquillement Delfin, mon hôte quechua, il ne faut se méfier que des plantes et insectes aux couleurs vives. Bon.
L’aventure est au rendez-vous chaque matin. Celui-ci m’entraîne plus profond encore dans la jungle. Equipée de bottes en caoutchouc, je quitte avec mes amis et nos hôtes le petit village et m’enfonce au cœur de la forêt. La terre est boueuse et nombreuses sont les rivières à traverser. Les bottes prêtées par Delfin nous sont utiles pour ne pas glisser et tomber. Elles se remplissent toutefois régulièrement d’eau à chaque torrent à traverser.
Un monde traditionnel
La randonnée nous fait marcher des heures sous la pluie omniprésente dans un paradis émeraude aux arbres, plantes et insectes gigantesques. Nous plongeons dans des cascades, escaladons chutes d’eau et roches, une corde passée autour de la taille, nous balançons de liane en liane, et observons une faune et une flore uniques.