La nomination de Caroline Mulroney au poste de ministre déléguée aux Affaires francophones (en plus de Procureure générale de l’Ontario) réjouit le mouvement associatif franco-ontarien, mais on s’inquiète du «retour en arrière» de son ministère.
Le nouveau Premier ministre Doug Ford a constitué un cabinet de 20 ministres, qu’il a présenté vendredi matin à plusieurs centaines de personnes venues assister, devant l’édifice de l’Assemblée législative, à la cérémonie d’assermentation en présence de la lieutenante gouverneure Elizabeth Dowdeswell.
«Nous remercions le Premier ministre de l’Ontario pour cette excellente nomination», a commenté le président de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO), Carol Jolin. «Nous avons déjà rencontré Mme Mulroney à deux reprises. Nos discussions ont été franches et intéressantes et nous voyons en elle une personne fortement intéressée par la francophonie ontarienne.»
Ce n’est que l’été dernier que le gouvernement libéral avait modifié le statut du ministère des Affaires francophones, de «délégué» (relevant directement du Premier ministre) à «autonome à part entière» (relevant officiellement de la Couronne): un changement dont le symbolisme était considéré comme important par l’AFO.
«Ce recul pourrait mettre en péril la stratégie de développement économique avec les pays de l’Organisation internationale de la francophonie, dont l’Ontario est membre à titre d’observateur», opine M. Jolin.