L’espiègle trio jazz Les Malcommodes

Le 26 juin au Festival de jazz de Toronto

les malcommodes
Le trio de jazz oscille entre espièglerie et émotion.
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Publié 21/06/2018 par Chloé Berry

Au Québec, le terme «malcommode» n’est pas toujours péjoratif et colle parfaitement à la peau des trois musiciens jazz Félix Stüssi, Daniel Lessard et Pierre Tanguay, espiègles de la musique qui forment le trio des Malcommodes.

Depuis 10 ans, le trio enchaînent les albums et les scènes sans prétention. Leur nouvel album Les Malcommodes invitent repose sur un concept qui tenait à coeur Félix Stüssi, l’instigateur et le compositeur du groupe.

Un album chorale qui consiste à inviter huit autres musiciens et chanteurs de la planète jazz pour improviser et performer ensemble.

Pour leur prochaine tournée d’été dans l’Ouest, les scènes sont trop petites pour accueillir tous les huit musiciens participant au projet. Ainsi, le noyau malcommodes performera en équipe réduite, sauf au Festival international de jazz de Montréal du 28 juin au 7 juillet qui pourra accueillir tout le monde.

Pour le TD Toronto jazz Festival, c’est Sonia Johnson qui foulera la scène avec notre trio infernal le 26 juin prochain.

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Fortes têtes

Félix Stüssi au piano, Daniel Lessard à la contrebasse et Pierre Tanguay à la batterie forment donc un trio de jazz dynamique composé de fortes têtes, dont les personnalités et l’humour viennent alimenter leur jazz.

Chacun est improvisateur dans l’âme et chaque fois que les musiciens dialoguent – instruments interposés – le résultat n’est jamais le même. «Quand on joue ensemble, c’est une aventure musicale à chaque instant», nous livre Félix.

Cette jovialité n’est pas un frein à l’émotion et à la profondeur. «Ce n’est pas une musique qui veut épater mais qui veut toucher», précise Félix.

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Sonia Johnson

Malgré son nom anglophone, Sonia Johnson chante en français. Pour Félix Stüssi, c’est une artiste hors-pair puisqu’elle n’est pas que parolière. «Avec sa voix, elle peut être un instrument à voix», nous précise Félix.

Au départ chanteuse classique, elle découvre le jazz à 17 ans à Montréal. Originaire d’un petit coin dans la Mauricie, la grande ville lui ouvre son esprit musical.

«Avec les Malcommodes, j’expérimente d’autres choses.» Le concept des Malcommodes invitent laisse beaucoup de place à l’improvisation.

«La façon d’écrire de Felix est une conception suisse. Sa musique est un peu asymétrique mais donne de beaux élans rythmiques», explique Sonia.

La chanteuse aime cette étape dans sa carrière où elle est invitée. «Les gens reconnaissent que je peux apporter quelque chose à leur projet.» Sonia apprécie fouler la scène avec ses compères mais c’est une chose. Son prochain album sortira en début d’année prochaine.

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«M’exprimer dans ma langue maternelle via le jazz, c’est très important.» Cependant, elle reconnaît qu’au niveau de la tonicité des accents, l’anglais permet d’exprimer beaucoup de choses. «Il faut aller voir du côté anglophone pour toucher un public plus large», nous dit-elle, consciente des réalités du marché de la musique.

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Félix Stüssi au piano et Sonia Johnson au chant

Auteur

  • Chloé Berry

    Journaliste à l-express.ca. Formée en sciences politiques et au journalisme en France. Adepte des questions de société et férue d'histoire.

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