Pour saisir le sens et l’importance d’une découverte, il faut se replacer à l’époque où celle-ci a été faite.
En Europe, dans le passé, c’étaient essentiellement les ressources locales qui constituaient la richesse d’un pays et offraient à ses habitantes ce dont ils pouvaient avoir besoin pour vivre, matériaux de construction, aliments pour se nourrir, tissu pour se vêtir, par exemple.
Mais l’exploration d’autres parties du monde a commencé. La période historique qui va du début du XVe siècle jusqu’à celui du XVIIe siècle est celle des «Grandes découvertes».
L’Inde, que l’on peut alors atteindre en faisant le tour de l’Afrique, suscite un grand intérêt, en France en particulier. Colbert, un important ministre du roi Louis XIV, crée en 1664 la Compagnie française pour le commerce des Indes orientales, qui y établit en 1668 un premier comptoir, un emplacement commercial.
C’est à partir de cette date que les premières «toiles peintes» – pour utiliser une expression de l’époque – sont importées en France par les bateaux de la Compagnie des Indes. «C’était de véritables toiles peintes, entièrement exécutées à la main. Ces étoffes, d’un prix élevé, n’étaient achetées que par les gens de la Cour de Louis XIV ou la grande aristocratie.»