Le festival international du film d’animation et d’art de Toronto commence le 26 juillet, ce vendredi, au Corus Quay et au Tiff Bell LightBox, avec en ouverture une coproduction canado-européenne intitulée Le jour des corneilles.
Adapté d’un roman du Québécois Jean-François Beauchemin, le film nous transporte dans l’univers du conte, où se mêlent magie et réflexions sur le monde. Réalisé par Jean-Christophe Dessaint (Le chat du rabbin), le long-métrage nous plonge dans la vie d’un jeune sauvageon élevé dans la forêt, éduqué par son père à l’abri de la civilisation. Mais sa vie s’apprête à changer radicalement quand il aperçoit au loin deux formes humanoïdes qui lui ressemblent.
Dans une forêt, un jeune garçon est perché sur le dos de son père, parti à la chasse au sanglier. Il dégaine des bolas, deux pierres fixées à une corde, et les jette dans les pattes de l’animal qui tombe à terre. Le soir, les deux personnages dégustent le copieux festin au coin du feu.
Civilisation
Un soir, le père de l’enfant tombe de la tour de garde construite au-dessus de leur cabane et l’enfant est poussé par les âmes-animaux à rejoindre un village pour aller chercher de l’aide. L’enfant découvre la civilisation, ou du moins une manière de vivre, différente de la sienne. Il rencontre aussi Manon, une jeune fille resplendissante qui est la fille du docteur du village. Manon prend le fils Courge sous son aile et lui fait découvrir la vie en ville.
«Dans le roman, les personnages sont décrits avec des mots et assez peu de description visuelle. Le film est en fait très largement inspiré du roman. On s’est posé beaucoup de questions pour transposer le récit sans trahir le roman», explique le Jean-Christophe Dessaint, qui a commencé le film en 2010, cinq ans après avoir été contacté la première fois par le producteur. Deux fils rouges s’entremêlent dans le film, à savoir comment la nature peut-elle cohabiter avec la civilisation urbaine et comment des peuples éduqués différemment peuvent-ils se comprendre. «Le fils Courge n’est pas un enfant sauvage, il est éduqué par son père. Le défi c’est qu’il n’a jamais eu le droit de sortir de la forêt et ne sait pas que d’autres humains peuvent parler, marcher, il n’a jamais vu d’autres humains», continue le réalisateur.