Alors que le gouvernement Trudeau vient d’annoncer qu’il entend racheter l’oléoduc Trans Mountain afin que son projet d’expansion puisse aller de l’avant, profitons-en pour revenir sur cinq des principaux enjeux soulevés par ce projet.
Pourquoi l’Alberta veut-elle ce pipeline?
L’Alberta détient 97% de la réserve canadienne en pétrole: c’est également la troisième plus importante au monde derrière l’Arabie Saoudite et le Venezuela. Ce sont ses prévisions de croissance qui constituent son argument majeur pour défendre le projet d’expansion de Trans Mountain:
D’une part, selon des données du gouvernement albertain, alors que la province exporte chaque jour vers les États-Unis 2,5 millions de barils de pétrole brut issu des sables bitumineux (chiffre de 2015), sa production moyenne en 2025 devrait atteindre 4 millions de barils par jour.
D’autre part, l’Alberta dit éprouver de plus en plus de difficultés à exporter sa production: le réseau canadien d’oléoducs serait saturé et son enclavement géographique la rend dépendante de la bonne coopération de ses voisines.
L’approbation en 2016 par Ottawa de l’expansion du réseau de Trans Mountain, qui ferait passer la capacité de celui-ci de 300 000 à 890 000 barils par jour, est donc tombée à point nommé.