En matière d’immigration francophone, le Nouveau Parti démocratique (NPD) promet de faire vite. Les troupes d’Andrea Horwath entendent bien faire grimper rapidement le nombre de nouveaux arrivants francophones dans la province. Un taux toujours bloqué entre 2 et 2,5 % depuis plusieurs années.
«Nous ne nous contenterons pas d’établir une cible: nous élaborerons un plan pour y parvenir, avec des buts précis et mesurables. Nous anticipons atteindre la cible de 5 % d’immigration francophone dès notre premier mandat», peut-on ainsi lire dans les réponses du NPD au questionnaire préparé par l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO).
Doubler l’immigration francophone avant les prochaines élections éventuellement en 2022? Sur le terrain, certains candidats persistent et signent. Lors du débat dans Ottawa-Vanier en fin de semaine dernière, la néo-démocrate Lyra Evans n’y allait pas par quatre chemins: «J’aimerais que le seuil de 5 % soit respecté chaque année. J’aimerais le voir d’ici la fin de 2019. Nous pouvons le faire en veillant à ce que les services soient accessibles et bien financés.»
Pour la porte-parole néo-démocrate sortante aux Affaires francophones, France Gélinas, la cible de 5 % fixée par les libéraux en 2012 est avant tout une question de volonté.
«Les libéraux ont défini un but à atteindre et c’est tout. Ce que nous proposons, c’est de mettre en place un plan d’action robuste avec plusieurs stratégies qui seront vérifiées, évaluées et revues régulièrement. Ce plan n’est pas encore disponible, mais on n’atteint pas nos buts juste en espérant.»