Le prochain gouvernement de l’Ontario pourrait utiliser davantage son atout francophone en vue de diversifier son économie. C’est le message qu’a lancé l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO) ce mercredi 16 mai, lors du dévoilement des résultats d’une étude qu’elle a parrainée et qui a été menée par le Conference Board du Canada sur «le commerce et les avantages du bilinguisme anglais-français».
83% de nos échanges de biens se font uniquement avec les États-Unis, en anglais bien sûr. Mais 1,5 million d’Ontarien.ne.s parlent le français, et il est clairement démontré que la connaissance commune d’une langue facilite les échanges commerciaux entre deux pays.
La promotion du bilinguisme permettrait donc d’effectuer plus d’échanges commerciaux avec des pays francophones, ce qui permettrait d’éviter de dépendre trop significativement de nos voisins du Sud.
En pleine renégociation de l’Accord de libre-échange nord-américain qui pourrait connaître une issue défavorable au Canada et en particulier à l’Ontario, ce n’est pas à négliger.
Selon le Conference Board, si l’Ontario avait une moins bonne connaissance du français, comme c’est le cas dans les provinces de l’Ouest ou à Terre-Neuve-et-Labrador, les exportations ontariennes vers les pays francophones auraient été inférieures de 58 millions $ et les importations, de 1,4 milliard $.