Beaucoup de romans ont été écrits sur la Déportation des Acadiens et sur les lendemains du Grand Dérangement de 1755. Rares sont ceux qui s’intéressent au cheminement de jeunes Acadiens pour regagner le paradis perdu. C’est exactement ce que Jean Mohsen Fahmy nous propose dans le premier tome des Chemins de la liberté, Marie et Fabien.
Le plus étonnant dans ce roman, c’est le développement d’une intrigue qui met en scène non seulement deux jeunes Acadiens et un généreux bienfaiteur, mais des grands noms de l’histoire française de la fin du XVIIIe siècle, soit Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais, le chevalier d’Éon et Voltaire.
Dans les derniers chapitres, on y trouve même Benjamin Franklin et George Washington. Roman historique, oui, roman d’aventures, certainement, roman d’amour également.
Les Chemins de la liberté s’ouvrent sur le sort d’un groupe d’Acadiens qui ont été déportés en Angleterre, qui ont fui en France et qui se sont installés dans un village créé pour eux en 1774, dans la région du Poitou. C’est là que nous faisons la connaissance de Marie Guillot, 14 ans, et de Fabien Landry, 17 ans ; ils sont les deux narrateurs du roman.
Le seigneur des lieux remarque la curiosité de Marie et l’esprit vif de Fabien. Il les fait instruire (lire, écrire, compter), puis les emmène à Paris. Fabien devient le bras droit de Caron de Beaumarchais, qui dirige Roderigue Hortalez et Cie, une entreprise d’exportations.