Il a ses milliers de disciples, ses hordes d’adorateurs, d’habitués baba cool, de collectionneurs compulsifs d’autographes, ses détracteurs aussi: rançon de la célébrité! Élitiste, provocateur, mondain, inégalé et inégalable, pour rien au monde on ne veut le manquer. C’est cette semaine que le Festival de Cannes ouvre avec tambours et trompettes, littéralement! L’Express est déjà sur la Croisette, ne craignez point.
C’est qu’elle promet d’être mémorable, cette 66e édition. En compétition: 20 longs métrages choisis parmi les 1858 proposés aux sélectionneurs. Les festivaliers verseront-ils un pleur sur les 1838 malheureux laissés-pour-compte aux espoirs anéantis? Il est permis d’en douter.
La sélection offerte est a priori trop séduisante pour laisser place aux pensées moroses. Parmi les élus, bon nombre d’habitués, anciens palmés et primés de l’ultra sélect club.
La table est mise
Et quelle table! Au menu: Roman Polanski (Président du jury 1991, Palme d’or 2002 pour son magnifique Le Pianiste) présente son vingtième long métrage: La Vénus à la fourrure, comédie érotique et adaptation cinématographique de la pièce de théâtre de David Ives, grand succès off Broadway, elle-même inspirée du roman de l’écrivain autrichien Leopold von Sacher Masoch, responsable du vocable: masochisme.
Succès de curiosité assuré, l’Américain Steven Soderberg (Palme d’or 1989 à 26 ans pour Sex, Lies and Videotape) présente Behind The Candelabra, basé sur la liaison orageuse entre le flamboyant, excentrissime et célèbre pianiste virtuose Liberace et son bel et jeune amant Scott Thorson.