«Imaginez des animaux en train de boire de l’eau dans une savane, ils sont attroupés et heureux. Mais si la sécheresse passe, ils vont commencer à se regarder tous différemment.» C’est la comparaison utilisée par Jon Allen, ancien ambassadeur du Canada en Israël, pour comprendre un sujet aussi actuel que complexe: le populisme.
C’était le défi du dernier débat organisé par l’École d’affaires publiques de Glendon jeudi 22 mars, comprendre la montée du populisme en Europe et aux États-Unis, et se demander si ce phénomène pourrait exister au Canada.
Pour Jon Allen, le pays à la feuille d’érable est encore protégé de ce phénomène. «Ici, nous n’avons pas eu la même crise économique ou des attaques terroristes comme aux États-Unis ou en Europe». Pour lui, le Canada est aussi protégé par sa géographie: «on a les trois océans et beaucoup d’espace pour accueillir» immigrants et réfugiés.
Un pays protégé, mais pas éternellement
Une référence sûrement à la Grande-Bretagne (le Brexit), la Hongrie, l’Allemagne et récemment l’Italie, où les crises migratoires ont favorisé l’essor de mouvements politiques dits «populistes», «nationalistes» ou «xénophobes» souhaitant mieux contrôler l’immigration.
Mais pour l’ancien ambassadeur, il est important de se demander «Et si…».