«Habille-toi, tu vas attraper le rhume!» Y a-t-il une parcelle de vérité à cette phrase qu’on assène aux enfants qui sortent entre novembre et avril, le manteau grand ouvert? Pas vraiment.
«On aura beau s’installer au pôle Nord, pieds nus et cheveux mouillés, s’il n’y a que des phoques et des ours polaires pour nous tenir compagnie, on n’attrapera pas le rhume!», s’exclame le Dr Karl Weiss, microbiologiste et spécialiste en maladies infectieuses à l’Hôpital général juif de Montréal.
La proximité d’une personne malade
La raison est simple: les virus du rhume et de la grippe se propagent au moyen de la salive et des mucosités que la toux et les éternuements projettent hors du corps.
Ainsi, le simple fait de se trouver à proximité d’une personne malade peut faire en sorte qu’on contracte son virus qui se trouvait en suspension dans l’air. On peut également l’attraper en touchant du mobilier ou des objets qu’elle a manipulés, puis en portant nos mains à notre bouche et à notre nez. Ce n’est pas pour rien qu’on recommande de se laver les mains en période grippale.
De plus, «les virus ont une saisonnalité et, sous nos latitudes, il y a plus de virus en hiver qu’en été », explique le spécialiste. «Comme on est plus souvent confinés dans des espaces clos en hiver qu’en été avec des personnes qui ont un virus, c’est normal qu’on soit plus exposés aux virus, mais ça n’a rien à voir avec le froid.»