Toutefois, de récentes recherches suggèrent qu’il s’agirait d’une quantité de deux à trois fois supérieure à celle dont ont besoin les arbres en santé. Justement, un nouvel outil sera bientôt offert aux pépiniéristes pour les aider à déterminer quand ouvrir et fermer leur système d’arrosage.
Jared Stoochnoff, un étudiant de cycle supérieur à l’Université de Guelph, au Controlled Environment Systems Research Facility de la School of Environmental Sciences, s’est fait le pionnier d’une nouvelle stratégie de gestion de l’irrigation visant à réduire la consommation en eau et à atténuer l’impact environnemental des activités des pépinières ornementales.
On arrose trop
«Étant donné que, bien souvent, les responsables de l’irrigation dans les pépinières ne disposent pas de moyens fiables pour prévoir quantitativement les besoins réels en eau des plantes, ils misent sur la précaution et ont tendance à trop arroser les plantes», explique M. Stoochnoff. «Cela entraîne un ruissellement d’eau et d’engrais qui nuit aux bassins versants locaux.»
L’équipe de M. Stoochnoff a utilisé un équipement de détection haute technologie pour mesurer l’état hydrique des plantes et quantifier les seuils de tolérance au stress hydrique des cultures. Lorsqu’ils ont mis à l’essai des calendriers d’irrigation fondés sur les besoins réels des cultures, ils sont parvenus à réduire de 60% la consommation en eau de la pépinière sans nuire à la croissance totale ou à la valeur marchande des plantes.