Adrien n’arrive pas à dessiner. Lorsqu’il tient son crayon, ses doigts se crispent tellement qu’il casse continuellement ses mines. Il a aussi bien du mal à rester concentré sur une seule tâche et remue constamment sur sa chaise.
Adrien ne souffre pas d’un trouble d’attention, mais plutôt de perfectionnisme pathologique.
Un syndrome classé dans la même catégorie que les troubles obsessifs du comportement par la «bible des maladies mentales», le manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, connu aussi sur l’appellation DSM.
Cette volonté d’être parfait dans tous les domaines, et tout le temps, est une forme de compulsion. «On la diagnostique alors que l’individu consulte pour des problèmes d’anxiété. Chez les enfants, cela peut être très subtil et associé à des tics visibles», explique la doctorante en neuropsychologie, Nadia Hamel.
Chercheuse au Centre de recherche Fernand-Seguin de l’Université de Montréal, elle essaie de trouver un modèle explicatif du perfectionnisme pathologique.